Actus du développement durable



25/04/2022

Les défis de la collecte de défi des biodéchets dans la région des pays de la Loire

Les Pays de la Loire ont comme objectif d’injecter 27% de gaz vert sur son réseau d’ici 2030 et d’être un territoire à énergie positive d’ici 2050. Il est primordial de bien cerner les enjeux qui entourent la collecte de biodéchets qui grâce à leur valorisation permette de produire du biométhane, de l’engrais et empêche le relâchement de gaz à effet de serre qui serait survenu s’ils étaient enfouis ou incinérés. D'autant plus qu’au 1er janvier 2024, le tri à la source des biodéchets devient obligatoire. 


Tout d’abord, il faut garantir une qualité du tri et de la centralisation de ces déchets. Selon Jean-Michel Buf, vice-président de la région des Pays de la Loire « L'idée est d'intervenir sur plusieurs niveaux d'actions en relation avec les chambres consulaires et les EPCI. Notre objectif est vraiment de faire émerger de nouvelles propositions, que ce soit sur le compostage ou la méthanisation.Tout est lié, il s'agit de créer une boucle vertueuse à partir du premier geste du consommateur »,

De cette façon, 57% de ces déchets sont produits par les ménages et le reste par les entreprises et collectivités pour un total qui représente 135 000 tonnes par an de ressources possible pour produire du biométhane et du compost. Face à la diversité des problématiques liées au ramassage selon la composition d’un quartier (restaurants, pavillonnaires, lycées …), la réponse est plurielle et se situe dans la diversité des acteurs ramassant et valorisant ces déchets.  

 
Ainsi, on peut noter pluieurs acteurs. Comme la Tricyclerie qui récolte des déchets organiques en vélo-cargo. Compost Insitu, en camion cette fois, s’occupe de ramasser les déchets des entreprises et vient de faire l’acquisition d’une plateforme de compostage à la Chapelle-sur-Erdre. Les Alchimistes aimeraient eux collecter 10% des déchets organiques venant de professionnels d’ici 2030. Pour finir, l’entreprise de L’assiette aux champs composée des 2 ingénieurs agronome s’est installée aux abords du MIN pour proposer une offre de centre de collecte, de tri et de déconditionnement aux organismes proposant des gros volumes de déchets.
D’ailleurs le MIN a totalement revu son modèle de recyclage et de captation des déchets. 80% de leurs déchets sont triés désormais grâce à 26 locaux de pré-tri et 13 filières de tri. On parle tout de même de 2349 tonnes de déchets en 2021.Le coût des 568 tonnes de biodéchets envoyés à l’unité de méthanisation de Méthatreil à Machecoul leur coûte seulement 15€ contre 150€ avant pour l’incinération. 


Tout le monde s’y retrouve économiquement et écologiquement.

Même si tous ces élans sont positifs et qu’il faut les saluer, il reste tout de même du chemin à parcourir pour atteindre la neutralité carbone dans la production d’énergie des pays de la Loire. Selon Guilhem Andrieu, chargé d'études Energies de l'agence d'urbanisme nantaise (Auran) qui finalise une étude sur le gisement et la valorisation des biodéchets sur l'agglomération nantaise, « On ne fera pas tourner une usine d'Airbus avec des épluchures de carottes mais c'est tout l'enjeu de la politique de transition énergétique. C'est des petits pas... Et, ça fait partie de la réponse territoriale vers la neutralité carbone. »

Rappelons que 78% de l’énergie électrique est importée sur le territoire et que des 22% produits sur notre territoire, seulement 34% sont d’origine renouvelable.